Association Régionale d'Éco-construction du Sud-Ouest
Dernières nouvelles d'ARESO Les
feuilles tombent (pas toutes), les lettres d'infos se succèdent.
Quelques mises en débat pour cette rentrée (post-vacances d'été pour
certain-es). Après les chantiers participatifs il y a deux semaines, le
BIM dans ce numéro. Habitat modulaire ou démontable la prochaine fois ? N'hésitez pas à utiliser la liste d'ARESO pour échanger autour des sujets qui vous tiennent à cœur, c'est pour cela, aussi qu'elle a été mise en place. En attendant de vous lire, Bonne Lecture
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Débat de la quinzaine Le 29 janvier 2016, la Journée Technique de Formation organisée par le CeRCAD (voir Gazette d’ARESO N° 54) finissait par une présentation de formations à l’outil “BIM” (pour Building Information Modelling). Depuis, le BIM s'impose de plus en plus, provoquant des débats. Pour certain-es, pas de débat à avoir sur son utilisation : «Nulle et non avenue» ou, à l’inverse «inéluctable et indispensable». Quelques arguments recueillis ici et là... «Le BIM est avant tout une méthode de travail, qui aboutit à une maquette numérique paramétrique 3D contenant des données intelligentes et structurées. Le BIM peut être défini comme le partage d’informations fiables tout au long de la durée de vie d’un bâtiment ou d’infrastructures, de leur conception jusqu’à leur démolition.» (rapport du CeRCAD, 29/06/2016) L’argument le plus courant pour favoriser l’usage du BIM, tant du point de vue des architectes que de celui des artisans, relève de l’économie : économie de temps, d’achats, d’approvisionnement, de déchets, de maintenance et d’entretien. En effet, le BIM est un outil intégrant toutes les contraintes conceptionnelles et réalisationnelles d’un bâtiment, aidant ainsi à suivre l’exécution et en valider les éventuelles modifications (légères). Toutes ces économies ne peuvent que plaider en faveur d’une “architecture et d’une construction durable”, comme le proclame l’équipe du projet Flux, qui souhaite «améliorer la qualité des constructions, la proximité des communautés et minimiser l’impact sur l’environnement». Flux est soutenu par Google Venture, et propose un cloud collaboratif qui permet à des équipes d’architectes de bénéficier d’un outil de synchronisation des exigences des différentes facettes d’un projet commun, à la demande ou en direct. Cela permettra d’économiser de 30 à 50% des coûts et de raccourcir dans les mêmes proportions les délais de conception, s’enthousiasme le site batiactu.com (http://www.batiactu.com/edito/et-bim-google-debarque-dans-monde-architecture-43951.php). Mais tous les architectes ne partagent pas cet engouement. Un sondage organisé par le Conseil National de l’Ordre des Architectes (http://www.architectes.org/actualites/resultats-du-sondage-bim-le-ressenti-des-architectes) montre que la plupart des agences, qu’elles utilisent ou non le BIM, le trouvent onéreux. D’autre part, le choix de l’outil répond à une volonté de gain de temps pour 14% des sondés, et de gain financier pour 6% (8% pour du marketting) ! De quoi conforter le point de vue développé par l’auteur de l’article «Non mais allo quoi, t’es architecte et t’es pas BIM ?» sur son blog http://chroniques-architecture.com/non-mais-allo-quoi-tes-architecte-et-tes-pas-bim/) dont les illustrations de cet article sont issues. Christophe Leray admet que les jeunes architectes sont adaptés au numérique (images 3D, outils, ce qui facilite leur accès au BIM, ce qui leur permet de se vendre en tant que “BIM manger”. Mais il cite un architecte qui pointe ce qu’il se passe bien souvent : «Le BIM implique une extrême rigueur en amont et il faut énormément calibrer avant de dessiner. Façade béton ou acier ? Isolation intérieure ou extérieure ? Ce n’est plus le même projet et c’est ensuite difficile à bouger or les jeunes architectes ont tendance à privilégier la technique à la réflexion». Puis un autre : «on ne peut pas quantifier l’architecture et l’architecture ne se fait pas en appuyant sur un bouton». C. Leray compare également les incantations indiquant que sans le BIM, jamais les plans gouvernementaux tels que “Objectif 500 000” ne pourraient être atteints. Les années passent et les mêmes arguments resservent pour faire accepter des évolutions, des progrès qui permettront d’aboutir là où les promesses précédentes ont échouées. Rappelons les nitrates et pesticides qui éradiqueront les famines (depuis combien de dizaines d’années ?), le spatial qui a révolutionné les cuisines (poêles en téflon), internet qui crée une nouvelle convivialité (j’ai plein d’ami-es)... En bref, le BIM est là, n’a pas encore fait largement preuve de son efficacité, mais est l’objet de toutes les attentions. Les prochaines Assises du BIM se sont tenues à Toulouse les 6 et 7 septembre derniers (https://bim2016toulouse.wordpress.com/). Quelqu'un-e est allé-e y jeter un coup d’œil ? Sinon, il reste de prochaines rencontres et formations : De la Transition Numérique au BIM | 20 octobre à Montpellier ECOBATP LR et L’ENSAM vous invitent à venir nombreux le 20 Octobre 2016 de 9H00 à 18H00 à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Montpellier Découvrir, expérimenter, échanger autour de la transition numérique au BIM Programme et inscription Formation gratuite le 12 octobre à Toulouse (en partenariat avec IFECO) • Découvrez en toute convivialité les nouvelles solutions produits à mettre en oeuvre ou les matériaux innovants à privilégier dans vos futurs projets (de 11h à 14h / Buffet-déjeuner offert). • Bénéficiez d’une formation éligible offerte * de 14h00 à 18h00 organisée par notre formateur agrée PRODWARE sur le thème de « LA MAQUETTE NUMERIQUE BIM * ». Formation de 4 heures continue éligible dans les formations déclarables (une attestation de formation vous sera délivrée). Pour s'inscrire Humour
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La lettre d'information d'ARESO est une publication bi-hebdomadaire de l'Association Régionale d'Éco-construction du Sud-Ouest. contact_at_areso.asso.fr - http://www.areso.asso.fr/